La Kasbah et sa ville
23 février 2013, Hôtel
J'étais tellement fatiguée l'autre jour que je n'ai pas réussi à consigner tout ce que je voulais sur mon petit carnet. Je reprends :
Pendant le Protectorat français, le Maréchal Lyautey a souhaité créer un peu partout au Maroc des villes dites « modèles » afin d'exalter la puissance coloniale. En tant que capitale, Rabat devait être absolument exemplaire. C'est tout naturellement que le militaire s'est tourné vers l'urbaniste Jean-Claude Nicolas Forestier (Eh oui ! Mon aïeul !) dont il partageait la pensée hygiéniste et le goût pour l'autorité. Dès 1913, mon ancêtre arrive au Maroc. Il met en place, pour la capitale, un système de parcs qui doit assurer un assainissement naturel de l'air. Sur le modèle parisien, mon arrière-arrière grand-père préconise l'aménagement d'une zone verte non aedificandi (zone de non construction) sur tout le pourtour péri-urbain. C'est l'architecte Henri Prost qui est chargé de la mise en œuvre. Aujourd'hui, le plan d’aménagement de la ville de Rabat envisage d'augmenter l'étendue des espaces verts en passant de 20m2 par habitant à 30m2.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
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G. HARDY, Portrait de Lyautey, Paris, Bloud & Gay, 1949, 418 pages.
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M. BENNANI, "Le rôle fondateur du paysage dans la création des villes coloniales marocaines", Projets de paysage, 04/01/2012 http://www.projetsdepaysage.fr/fr/le_role_fondateur_du_paysage_dans_la_creation_des_villes_coloniales_marocaines
Plan de Rabat-Salé vers 1913
Portrait d'Hubert Lyautey 1854-1934
Portrait de Jean Claude Nicolas Forestier