28 avril 2013, 8e édition du Festival de la tulipe

 

Le festival de la tulipe ! J'avais tellement hâte d'y être ! Je me suis un peu fait bousculer par la foule mais j'ai finalement réussi à trouver un coin tranquille pour écrire. En m'informant à gauche et à droite, je peux maintenant dresser un premier bilan. Le voici :

 

La littérature persane mentionne pour la première fois la culture de la tulipe avec Omar Khayam (1040-1131), poète, philosophe et savant de Nichapur. Dans ses textes, la plante revêt le nom de lâlé, terme resté en usage en Iran et en Turquie. Un siècle plus tard, le lettré Jalâl al-Din Rûmî prête à la fleur un sens symbolique puisque son nom, dans la graphie arabe, est l'anagramme d'Allah. Ce n'est qu'au XVIe siècle que le monde occidental commence à la connaître.

 

Les Turcs ont longtemps aimé les tulipes, particulièrement les variétés fuselées dont les pétales se terminent en pointes. Le sultan Selim II (1524-1574) en importa d'ailleurs près de 300 000. A force de les cultiver, les jardiniers de Constantinople en sont venus à créer de nouvelles variétés. Le sultan Ahmed III (1673-1736) en possédait 2 000 sortes, dont certaines pouvaient atteindre le prix de 12 000 francs.

 

En avril de chaque année, Istanbul fête sa fleur fétiche (j'y suis!). Dans les zones rurales du pays, cette culture est porteuse d'emplois. A lui seul, le parc Gülhane compte environ un million de plants rassemblant 86 variétés. Les municipalités privilégient les producteurs locaux pour fleurir leurs espaces publics. Ce ne sont pas les seules. L'Irak, l'Iran, le Turkménistan et l'Azerbaïdjan font eux aussi appel au savoir-faire turc en la matière.